Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
7 avril 2024

Erik N / Le Danseur. Partie 2. Erik accueille Else et revoit Julian.

 

7. Des rencontres et un départ.

Erik s'apprête à partir en Californie pour y tourner un film sur Nijinsky. Cette nouvelle perspective l'enchante. Else, sa soeur vient le voir et, contre toute attente, il contacte Julian et le revoit.

Il posa un congé pour l'été qui lui rendit plus facile ses dernières obligations. Les derniers mois à New- York lui parurent moins pesants. Il vivait de nouveau seul mais il reçut sa famille : Kirsten, ses trois enfants et son mari et Else dont la beauté le stupéfia. Kirsten honorait un voyage prévu de longue date mais dès qu'il la vit, il souhaita que son séjour de dix jours puisse être ramené à trois. Il ne la retrouva pas telle qu'elle avait été, encourageante et observatrice. Elle était pesante désormais et son mari et leurs deux enfants ne l’étaient pas moins ; mais Erik, qui constatait avec désolation que la communication entre sa sœur et lui était devenue inexistante, fit son possible pour distraire tout le monde.

Avec Else, ce fut tout le contraire. Elle fut d'emblée admirative et très respectueuse. Il put se promener dans Manhattan avec elle et s'amusa. Lui, en cuir et elle en grand manteau ouvrant sur un short avec corsage ajusté, bas foncés et bottines, offraient un spectacle magnifique et en étaient conscients. Elle était très bien faite, mince, longue. Elle savait se maquiller et s'habiller et elle était jeune, fraîche, curieuse de tout. Il l'avait emmenée en boite où on les prenait pour des amants. Elle y faisait fureur, blonde et scandinave comme elle l'était et, vêtu de noir comme elle et aussi somptueux qu'elle dans sa mise dépouillée, il intriguait et attirait. Elle fit l'amour à droite et à gauche non sans qu’Erik lui ait dit de prendre soin d'elle. Elle était aussi splendide sans maquillage et vêtue d'un grand tee-shirt au petit déjeuner qu'en Chanel dans un restaurant snob ou en minirobe noire et escarpins dans une boite chic. Ils furent pris en photo et on les admira. Else rit et dit :

-Que nous sommes sexy !

-Toi, surtout. Les hommes te dévorent des yeux !

-Les hommes et les femmes, tu veux dire ! Ça fait longtemps que j’ai compris ça, Erik et j’ai fait certaines choses moi-aussi : j’ai aimé les plaisirs variés… mais je préfère les hommes en fin de compte ! Pour toi, c'est pareil, tu attires ces messieurs et ces dames. Je me trompe ?

-Non.

-Ils ont raison : tu es très beau ! Je ne suis pas curieuse. Je ne sais pas quelles réponses tu donnes aux questions que tu te poses en ce domaine et elles te regardent ! Et après tout, l’important est qu’ils nous trouvent à leur goût mais qu'ils ne nous dévorent pas !

Il ne put s’empêcher de rire : elle était très directe.

Commentaires
Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
Archives
Derniers commentaires