ERIK N/ LE DANSEUR. LES REFERENCES. JOHN NEUMEIER.
John Neumeier est l'autre chorégraphe auquel il est fait référence dans "Erik N / Le Danseur". Né dans le Wisconsin en 1939, il se forme à la danse dans sa ville natale, Milwaukee. Il étudie ensuite à Chicago avant qu'il ne gagne Londres et le Royal Ballet school. On le trouve ensuite à Copenhague puis en Allemagne. Après avoir mené une carrière de danseur soliste, il devient chorégraphe. Son activité en ce domaine débute en 1966. En 1973, il devient maître de ballet et principal chorégraphe de l'Opéra d'Etat de Hambourg. Il y crée , en 1978, l'ecole de danse du Ballet de Hambourg.
Auteur d'une centaine de chorégraphies, il est mondialement connu. Passionné par la danse classique, il s'intéresse aussi à la danse moderneStyle.
Dans le roman, Erik Anderson demande à travailler avec lui après la sortie du film où il a interprété un danseur aux prises avec le fantôme de Nijinsky. Erik a gain de cause et s'installe à Hambourg. Plus tard, alors qu'il a lui-même fondé une compagnie de danse et chorégraphié, il reste en contact épistolaire avec le directeur de l'Opéra de Hambourg. Des liens profonds unissent les deux hommes.
"Nijinsky" est l'un des ballets de John Neumeier. Il en crée une première version dans les années quatre-vingt mais étoffe son propos tout en le rendant plus clair au public dans les deux décennies qui suivent. Erik Anderson connaît bien Nijinsky pour avoir d'abord interprété certains de ses rôles puis pour avoir tourné dans un film où un danseur classique contemporain ne cesse de lire le "Journal", écrit de façon chaotique par le danseur russe alors malade. Erik s'attache donc aux premières tentatives de Neumeier avec lequel il partage une passion pour l'interprète du "Spectre de la rose" et le chorégraphe du "Sacre du printemps", sans pour autant danser dans ces spectacles. Par la suite, cette passion commune entraîne la participation d'Erik à deux ballets du chorégraphe américain dont l'argument principal est bien entendu la vie de Vaslav Nijinsky.
Comme Neumeier, Erik Anderson est passionné par le Nijinsky interprète et le Nijinsky chorégraphe. Contrairement au directeur de l'Opéra de Hambourg, il ne collectionne pas tout ce qui peut avoir trait au danseur russe mais s'intéresse aux projets avortés de celui-ci. En effet, avant de tomber malade, le danseur russe avait eu l'idée de trois ballets dont toute trace serait perdue. Erik fera le pari de chorégraphier ces ballets en se basant simplement sur les maigres traces laissées par le grand interpréte russe.
Pour conclure, John Neumeier et Erik Anderson forment dans le livre une vraie alliance qui reste solide au fil des années.