La Nuit de L'Envol. Partie 2. Chance et malchance. Niels troublé.
Danseur vedette, très admiré, Niels conduit bien sa carrière à New York. Depuis quelques temps, cependant, il fait des rêves perturbants et sent la fatigue le gagner...
Un peu plus tard, il se rendit compte, qu'à cause de ces rêves qui se faisaient et se défaisaient au fil des nuits, il devenait un artiste plus sensible et plus brillant que jamais. Ce pouvait être là une force !
Ce faisant, il continua de papillonner. Il savait qu'il disposait, outre sa beauté, d'une grande force de persuasion. On le voyait souvent en photo dans des magazines, à la rubrique mondaine et il dînait dans des endroits chics . Il faisait donc figure de jeune artiste lancé...
La malchance, cependant,le rattrapa. S'il lui avait été facile, au début, de cacher les atteintes d'un mal étrange qu'il ne pouvait définir, celui lui devint plus difficile au fil du temps. Il était depuis un peu plus de deux ans à New York quand la situation devint critique. Aux cauchemars récurrents qu'il faisait vinrent s'ajouter les symptômes d'un étrange anémie. Il s'affaiblissait, lui, le danseur connu pour ses prouesses techniques sur scène et soudain, manquait de force. Il commença par moins surprendre puis par s'attirer quelques critiques dépitées avant de se blesser à l'entraînement, ce qui le mortifia. Voyant moins de monde, il se surprenait à développer depuis quelque temps, des habitudes nouvelles. Il jouait passablement du piano et en acquit un de bonne qualité pour consacrer des heures entières à la musique, privilégiant les œuvres de Ravel, de Debussy, de Bartok et surtout d'Eric Satie...La musique, prétendait-il, le guérissait et l'apaisait car il supportait en tant que danseur soliste les autres danseurs de la troupe, ce qui occasionnait de grandes tensions. Pourtant, on lui retira certains rôles avant de lui suggérer avec tact, de prendre quelques vacances. Il devenait mauvais et en fut anéanti.