Erik N/ Le Danseur. Partie 4. Chloe doit s'effacer.
Elle monta le ton :
-Parce que lui et vous travaillerez ensemble à New York et que moi, je suivrais ?
-Bien sûr, où est l’obstacle ?
-Je suis en couple avec lui.
-Ah mais je sais ! Mais pourquoi prendre les choses ainsi ? Cette compagnie que je vais créer peut très bien lui apporter une grande notoriété. Vous ne serez pas malheureuse.
-Non, mais je serais laissée seule car vous êtes son amant !
-Oui, c'est exact !
-Quelle vision des femmes avez-vous ?
-Des rivaux sont des rivaux. Je ne vois pas ce que le sexe d’une personne vient faire là-dedans.
-Je disparaitrai si je vais là-bas. Il sera à mes côtés sans me voir.
Cette fois, il devint offensif.
-Eh bien, le problème sera réglé !
-Comment cela ?
-Honnêtement, vous ne le suivrez pas là-bas car vous avez de l’amour propre. Vous venez vous-même de décrire ce qui arrivera. Ecoutez, il vous aura donné quatre ans de sa vie quand même ! Ce n’est pas mal. Il ne vous aime plus autant qu'auparavant, c’est un scénario assez classique mais il ne vous malmène pas. Un conseil…
-Non !
Elle se leva et marcha vers lui. Il se dressa aussi, lui fit face et monta le ton :
-Quoi ? Encore une gifle ?
Et il lui prit les mains qu’il retint prisonnières avant de la pousser en arrière. Haletante, elle resta contre un mur. Il plissa les yeux.
-Hum, jolie, très jolie. Vous voudriez être plus gentille ?
-Qu’est-ce que vous voulez ?
-Que vous déclariez forfait. Seulement, vous ne le ferez pas si facilement.
-Non.
-Sinon, il y aurait peut-être un marché…
-Quel marché ?
Il s’écarta d’elle et prit un air faussement confus.
-Ah, vous ne voudrez pas…
-Dites-moi toujours.
-Eh bien en fait, je vois que cette liaison dure, ce qui signifie que vous savez le retenir ; votre beauté physique joue un rôle important et à ce sujet je m’interroge. Nue, vous devez être troublante…
-Que voulez-vous ?
-Que vous retiriez votre robe, que vous montriez nue. Si vous avez ce cran, je m’engage à revoir ma position.
-Et c’est tout ?
-En fait, j’aimerais aussi pouvoir vous toucher.
-Vous aimez les femmes, maintenant ?
-Pourquoi tant de préjugés ? Techniquement, je peux faire l’amour à une femme.
Elle fit un signe de tête négatif.
-Ah mais je vous assure que si ! Allez, mettez-vous nue.
Elle resta figée.
-Ce sera entre vous et moi. Laissez-moi vous regarder.
Elle hésita, se battant contre elle-même, puis obéit. Sa robe d’hiver tomba, sa lingerie aussi. Quand elle fut dévêtue, elle se tint bien droite et tâcha d’abord de régler sa respiration : elle devait paraître calme. Il s’était assis et la contemplait avec intérêt.
-Vous êtes très bien faite. Jolis seins, hanches fines, beau grain de peau et avec cela de jolies attaches. Un délice pour un beau jeune homme comme lui. Et avec cela, un très joli visage, un teint uni, de belles dents…