La Nuit de L'Envol. Partie 3. Ces femmes maléfiques qui te suçaient le sang...
Niels se blesse et tout change. Contraint de rester chez Webster, il admet que celui-ci a raison. De mauvaises personnes ont oeuvré dans sa vie et lui ont fait manquer des opportunités. Il faut bien reconnaitre que c'était, dans chaque cas, des femmes...
Dans le huit clos d'un appartement où régnait une belle lumière dorée, le danseur découvrait un nouveau type de relation à la fois amoureuse et sexuelle. Car il voyait bien qu'avec Webster, il ne séparait pas l'un de l'autre. Ils se séduisaient mutuellement certes et ils assouvissaient leur désir respectif mais ils se guettaient, s'observaient et s'attendaient. Jamais Daniel ne le tirait brutalement du sommeil pour le prendre et jamais, s'il était éveillé et savait son amant au travail, il ne songeait à aller le déranger. Il se prenait à attendre de lui parler d'un film qu'il avait visionné ou d'un livre qu'il commençait à lire. Il aimait attendre l'appel de l'amant qui l'incitait à le rejoindre dans la cuisine pour l'aider à préparer le repas ou à venir pendre un bain avec lui. Il pouvait se reposer sur Webster et même s'il revenait au fait qu'il n'avait guère d'autres choix, il devait reconnaître que l'Américain avait mis un nom sur son mal être et s'était engagé à l'aider...L'alliance qu'il avait avec lui était vertigineuse...
Puis tout bascula. En répétition, un jour, Niels se blessa. Daniel dut le récupérer aux urgences.
-Je m'inquiétais ! Tu n'as pas prévenu ! Je te punirai.
-Je suis tombé...
-Je le vois bien. C'est elle. Me croiras-tu à la fin !
-Mais Daniel, je fais tout ce que tu dis !
Chez lui, Webster gronda.
-Cette Diavelli, tu l'as considérée comme inutile certes mais tu n'as cessé de l'admirer et de la plaindre ! Ta cheville est abîmée, ta rééducation sera longue et cette fois, tu vas être immobilisé pour un temps, Niels ! Tout ça, c'est ton orgueil !
-Mais ma carrière !
-Ne dois-tu pas lui dire adieu !
Niels éclata en sanglots.
-Toute ma vie, toute ma vie j'ai voulu...Pourquoi être si cruel, Daniel !
-Il va falloir aller plus loin, bien plus loin ! Il y a ta mère qui ne cessait de geindre, cette femme à Cannes et cette garce au Danemark...Trop de femmes maléfiques qui te suçaient le sang ! Sans parler d'elle !