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Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
niels a cannes. revoir monica et anais.
4 octobre 2024

La Nuit de L'Envol. Partie 3. Cannes. Revoir Monica et Anaïs.

 

 

Niels va à Cannes retrouver Monica, la femme qui l'a aidé et Anaïs, qui prenait des cours de danse. L'idée est de comprendre ce qui a pu se passer avec Irène Diavelli.

A Cannes, il avait rendez-vous avec Monica et avec Anaïs, la ballerine de l'Académie Fontana rosa. Monica, qu'il avait un peu délaissée, fut drôle et chaleureuse. Elle avait déménagé, acheté une grande maison et y louait des chambres. Elle y préparait même des repas. De temps en temps, elle jouait encore dans quelques cabarets mais elle préférait en fait écrire de courtes histoires drôles qu'elle publiait à compte d'auteur. Avec Niels, elle fut directe :

-Tu as vu ta mère ?

-Assez froide.

-Ce mariage qu'elle a eu...Elle vous aimait mais la mort violente de ton père et sa maladie... Elle se protège. Et tu dois lui faire peur aussi : si artiste, si romantique...Elle ne sait pas quoi faire avec toi.

-J'ai remarqué.

-Tu es très absolu, Niels, ce n'est pas toujours facile de l'accepter.

Elle voulait qu'il raconte. Il choisit l'axe. De ce qu'il vivait en Amérique, il ne dit que ce Monica était à même d'entendre.

-Une compagnie de danse contemporaine ! Bien, ça !

-On était quatre garçons au départ. On est huit maintenant.

-Des filles ?

-Des danseuses.

-Et un ami ?

-Oui.

-Une relation stable.

-Oui.

Ils déambulèrent dans Cannes et revirent l'Académie Fontana rosa. Sa façade en était modifiée. Elle était devenue moderne.

-Plus personne de ceux que tu connaissais ne travaille là.

-Ah ?

-Autres temps, autres mœurs...

-C'est surtout un centre chorégraphique maintenant. Un lieu pour les festivals de danse.

Pas grand chose à quoi se raccrocher. Restaient les rencontres. Après Monica, il vit Anaïs. Elle venait de quitter les ballets de Monte Carlo où elle avait été heureuse. Cependant elle voulait se marier, avoir un ou deux enfants et une vie stable. Elle avait le tout, dirigeant une école de danse et s'occupant de sa première née. A une terrasse cannoise, elle fut exubérante.

-Raphaël ! Raphaël ! Tu faisais tourner les têtes, toi ! La mienne en tout cas mais pas seulement. Mais rien, rien. Tu avais l'air ailleurs.

-Mais je te trouvais jolie...

-Et cette pianiste qui s'était entichée de toi ! Incroyable ! On en était gênés...Comment elle te regardait...

-Elle était admirative. C'était réciproque. Mais tout cela est loin !

-Tu es partie et elle s'est volatilisée ! Talentueuse mais instable, non ?

-Oui mais fière. Et toujours une grande pianiste.

-Je te l'accorde. De toute façon, je ne sais plus rien d'elle. Et toi Raphaël ? Ça me fait plaisir d'employer ce prénom qui était le tien au départ. On ne doit pas souvent t'appeler comme ça en Amérique. Imprononçable !

-C'est vrai, on m'appelle toujours Niels là-bas.

Ils rirent. Anaïs était restée solide. Ses années sur le Rocher avaient été précieuses car tout en travaillant dur, elle s'était amusée. Douée et jolie comme elle était, Niels était certain que son école ne désemplirait pas.

Restait le plus dur : aller à Cotignac. Mais avant cela, il fallait contenter Daniel.

-Avec ta mère ?

-Laborieux.

-Oh ça peut s'arranger, je peux être adroit par moments...

-Non, Daniel !

-Tu me dis non ! Bon les deux autres ?

-Charmantes.

-Oui, moins centrales dans ta vie.

Moi, je sais d'où souffle le vent. Ecrits sur la danse.
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